13. Ses premiers pas au sein d’Ednco … Un engagement bien réfléchi de Pascal Roussel

13. Ses premiers pas au sein d’Ednco … Un engagement bien réfléchi de Pascal Roussel
Par: Jessica Duvivier - il y a 6 années, 1 mois
Pascal n’est pas du genre à chômer … Ses intérêts aujourd’hui démultipliés le pousse à s’engager presqu’au delà du temps qui lui est accordé. Ingénieur de formation, détenteur d’un diplôme en Gestion Financière, sa carrière a débuté en milieu industriel au sein de « Caterpillar Worldwide » et se poursuit aujourd’hui dans le milieu bancaire.
Nous avons pu noter qu’engagé à temps complet comme analyste financier au sein de la plus grande banque d’investissement au monde située à Luxembourg, Pascal mène en parallèle ses propres recherches. Blogueur, écrivain, mari et père de famille, il n’a pas une minute à perdre. À se demander si sa curiosité sera un jour rassasiée.
C’est en avril 2013 que Pascal entend pour la première fois parler du projet Ednco. En effet, alors que son frère est en état d’ébullition élevé, ce dernier décide de rejoindre sa famille pour un séjour de courte durée. Enthousiasmé par sa nouvelle idée de projet, Laurent souhaite donc la partager à ses proches afin de susciter des réactions, critiques et nouvelles idées. Il serait gentil de dire ici que des réactions, il en a attisés, sans doute plus que ce qu’il attendait.
Pascal m’annonce ainsi d’emblée :
« Et je vais déjà te dire comment ça ne s’est PAS passé, car généralement on s’attend à une affirmation du genre :
« Laurent m’en a parlé, j’ai trouvé l’idée géniale, etc. »
Avant de poursuivre en ces termes :
« J’ai peut-être rien compris ou alors c’était encore très bouillonnant dans sa tête. En tout cas ça m’a paru confus, peut-être que c’était déjà très clair dans la tête de mon frère mais en réalité la manière dont il l’a exprimé et mis sur un premier Power Point … Ça partait un peu – de mon point de vue – dans tous les sens. Je ne voyais pas très bien finalement, mais concrètement qu’est-ce que c’est que cette affaire ? Ça m’a fait un peu peur pour lui et j’ai plutôt eu une réaction du genre : « Mais houlà là, tu vas perdre ton énergie et ton argent dans un truc pareil et donc qu’est-ce que c’est que ça ? ». »
Il finit par dire : « Donc voilà, grosse douche froide je crois pour Laurent. »
Oui on peut en effet aisément l’imaginer je crois. Rares sont les personnes qui n’ont pas eu de répliques similaires où, à un moment de leur vie, excitées, captivées voire enflammées par une idée, un projet ou une activité, se sont soudainement vu confronter à une réalité plus imposante que celle des conceptions d’ordre mental. Et chacun d’entre nous sait d’ailleurs à quel point nous pouvons paraître à demi fou, sinon démesuré, lorsqu’au prise avec une passion naissante. Partager c’est donc aussi nous éviter de se brûler pour se recadrer, réadapter, tempérer.
Peut-être que Laurent a su tirer profit de cette « douche froide » au moment même où son idée se remodelait sans arrêt … Toujours est-il qu’à la fin de l’année 2013, il représenta à Pascal une version plus développée – peut-être plus ancrée aussi – du projet :
« Il m’a présenté quelque chose qui était beaucoup plus abouti et en tous les cas – c’est mon point de vue – cette fois-là, c’était bien structuré, bien clair et alors j’ai dit OUI ! J’ai même dit : « Là, il y a un fantastique potentiel ! ». Là, j’ai vraiment compris si tu veux – peut-être qu’avant j’avais pas bien compris mais là j’ai vu les différents axes, les différents piliers sur lesquels le projet repose […] »
Pascal ajoutera à ce propos :
« Et ce qu’il y a de bien – et tant mieux pour lui, c’est tout à son honneur – c’est qu’il a justement bien persévéré. Il ne s’est pas laissé arrêter par ma réaction très sceptique disons – mais gentiment, dans un but de lui éviter une grande déception. »
C’est donc à ce moment précis que Pascal, pour deux raisons au moins, s’est senti investi à la requête de son frère qui était celle de participer à la création d’un des volets, de loin le plus sensible du projet, soit à la mise en place d’une monnaie propre au réseau Ednco :
« Je me suis dit : « Ça répond sans l’ombre d’un doute à une demande réelle et en plus ça s’inscrit d’un point de vue « timing » parfaitement au bon moment, compte tenu de la crise financière qui va s’aggraver et donc de la situation dans laquelle la plupart des gens dans le monde vont se retrouver… Je pense que le projet arrive, entre guillemets, « au bon moment » et répond à une demande sous différents aspects. C’est ça que je me suis dit : « Là ça vaut la peine pour moi d’investir du temps et je dirais même énormément de temps pour certains éléments sur lesquels Laurent avait établi uniquement certaines idées générales. »
Et en effet, Laurent avait pensé que cela serait formidable si son frère se joignait à ce projet et tout compte fait début 2014, Pascal me déclare avoir accroché à 100%. C’était donc parti, Laurent avait son associé principal, frère et expert à la fois. La « dream team » se composait.
Aussi, l ‘élément déclencheur de l’engagement de Pascal ne résidait pas uniquement dans la perspective d’une conceptualisation d’un moyen d’échange alternatif au sein du projet, sinon également dans son intention première :
« L’élément déclencheur c’est d’une part le principe général que des personnes ont plein d’idées et de besoins – je te disais d’ailleurs plus tôt que « l’argent c’est le nerf de la guerre ». Donc ici aussi, ok les gens ont des idées, on va mettre ces personnes ensemble et je trouve ça formidable parce que ça va complètement à l’encontre de la société dans laquelle on vit et de la manière dont elle se développe, c’est à dire chacun de plus en plus individuel, chacun devant son p’tit écran d’TV le soir etc. Et c’est catastrophique ça, c’est tout à fait catastrophique ! Ainsi Ednco est complètement à contre-courant et donc Ednco met les gens ensemble, il leur permet d’exprimer leurs idées, leurs besoins … Et puis, d’autre part, Ednco propose : Ok comment financer nos idées ? Ok on a plein de bonnes idées, mais si on va voir la banque avec le projet c’est garanti que l’on va repartir avec rien du tout et sans argent, même si on a tout le reste, eh ben … Ça n’s’fera pas ! Et donc, je trouvais que cet aspect était un élément du projet fort fort intéressant et qu’il y avait moyen ici de développer des choses nouvelles et qui répondent bien à ces besoins-là. »
Et pour ce qui est d’avoir développer des « choses nouvelles » répondant à ces nouveaux besoins, nous verrons que ces deux frères n’ont pas chômé ; que Pascal s’est lancé à cœur perdu dans une entreprise courageuse, car parfois bel et bien semée d’embuches. Naviguer à contre courant sans pour autant être aux antipodes de notre réalité est une tâche d’autant plus difficile qu’il faut savoir se frayer un chemin répondant aux besoins du projet d’une part, aux conditions juridiques d’autre part.
Les prochaines chroniques résultant d’un entretien réalisé avec Pascal seront entièrement consacrées au VIBZ (edncoin) . D’abord, nous rappellerons très brièvement quelle est la mission du projet Ednco avant de revenir sur quelques détails nous remémorant la fonction première de l’argent. Ensuite Pascal nous expliquera en quoi consiste le VIBZ (edncoin), en quoi est-il différent du Bit-Coin et en quoi est-il considéré essentiel au projet "Vibrerlocal" (Ednco, Le Village). Finalement, et bien informés des modalités propre à cette nouvelle monnaie, nous irons démystifier quelques conceptions pour mieux nous permettre d’y adhérer.
Accrochez-vous donc, ça va tourner ! Je me sens comme sur un manège grand 8 ou sur des Montagnes Russes, à la fois craintive, déboussolée et tout excitée !
« Encore ! » je crois m’entendre dire une fois le manège à l’arrêt …
Bonne lecture,
Merci à vous de tourner avec nous,
L’équipe Ednco,
Chroniqueuse : Jessica Duvivier